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Privateer

Editeur :Origin Systems
Genre :Space Opera
Année:1993

Un gros choc. Voilà ce que c'est. Un choc incroyable qui s'est produit quand j'avais 10 ans. Vous connaissez l'histoire du type qui a croisé Dieu en plein désert et en est revenu complètement transformé ? Ben là, c'est la même chose. Après avoir joué à ce titre, j'ai découvert que la Science Fiction et les Space Opéra seraient désormais mon carburant. Lorsque l'on a acheté ce jeu avec mon père (enfin surtout lui, moi j'avais pas trop de pouvoir persuasif encore à cette époque) on ne s'attendait pas à un truc de ce genre, celui qui aspire votre vie sociale, qui vous fait découvrir que dormir est une perte de temps, que manger peut se faire en moins de 3 minutes montre en main (cuisson et digestion incluses).

Privateer se passe dans le monde de Wing Commander. Dans celui-ci, l'humanité à conquit l'espace et les étoiles, colonisée des planètes plus éloignée les unes que les autres. Ses frontières repoussées à des milliers d'années lumières de la Terre, sa culture rayonnant sur des centaines de monde. Sauf que, elle n'est pas seule dans l'univers.
En face se trouve les Kilrathis. Une race de guerriers, ressemblant à de gros félins, toujours heureux de trouver de nouvelles races pour se foutre dessus dans la bonne humeur. Depuis quelques temps, les échauffourées entre Humains et Kilrathis se sont calmées, permettant à la Confédération de prospérer de nouveau. Mais une étincelle, une seule, et c'est l'ensemble de la galaxie qui s'embrase.
Vous évoluez dans ce monde, à la frontière Kilrathienne. Vous êtes un Freelancer, un pilote civil possédant son propre vaisseau, libre de vivre comme il le souhaite, de commercer, de voler, de travailler pour les officiels. Vous êtes un peu ce que Han Solo est à Star Wars, la liberté de décider en plus. Deviendrez-vous un honnête marchand ou un chasseur de prime renommé ? Peut être préfèrerez-vous pillez les grands axes commerciaux et frayer avec les pirates ? A vous de choisir, vous êtes libre. Complètement libre.

Voilà le speech. A l'époque, on n'avait pas vu ça depuis Elite. Sauf que là, en prime, c'était joli, mais surtout accessible à tous ! Pas besoin de se prendre la tête avec la gestion du carburant, de devoir calculer vos sauts au risque de vous retrouver à deux heures (réelles !) de tout lieu de vie. Non Privateer, c'est du grand public, le genre de titre où l'on met 10 minutes avant de connaître par cœur les touches pour se déplacer.

Son univers est immense, comptant des dizaines de planètes ainsi que des bases minières, des bases stellaires, et même des camps pirates, cachées des cartes officielles. Vous étiez libre de devenir ce que vous souhaitiez. Vous pouviez remplir votre cargo pour aller vendre au plus offrant votre marchandise, ou tout simplement devenir un pillard. Seulement, il fallait vous méfier de votre réputation. Un homme d'affaire attiserait la convoitise les pirates, et inversement, un grand bandit s'attirerait les foudres de la confédération, qui enverrait alors armée et chasseurs de primes à vos trousses. A coté de cela, des factions étrangères peuvent vous tomber sur le poil. Une sorte de secte mystérieuse attaque tout ceux qui ne font pas partie de leur mouvement, sans oublier les Raids Kilrathis dans l'espace civil, ainsi que quelques autres espèces, répertoriées ou non, par l'humanité.

L'argent gagné vous permettait d'améliorer votre vaisseau, d'en faire ce que vous désiriez, hangar volant ou râtelier à flingue. Bien sur, lorsque vous en aviez les moyens, vous pouviez changer pour un modèle plus dans vos cordes. Un véritable chasseur capable de dégommer des croiseurs, un vaisseau marchand lent comme un vieillard, mais pouvant déplacer des tonnes de fret. Alors que choisir ? Un véhicule de guerre pour abattre les vaisseaux commerçants mais qui ne permettait pas de tout récupérer, un utilitaire moins puissant mais capable de piller deux ou trois routes sans avoir à s'arrêter ? Cruel dilemme qui s'est posé bien des fois à moi...

Bien sur, vous pouviez aussi travailler pour l'administration. Traverser des péages levés par des bandits pour assurer les produits de première nécessité, traquer des vaisseaux ennemis infiltrés dans le coin, escorter des convois ou explorer des coins réputés dangereux. De quoi vous occuper un sacré moment, et de quoi vous faire une tonne de blé.

Graphiquement à l'époque, c'était magnifique. Un espace de toute beauté, avec ses fonds étoilés, ses planètes, ses bases spatiales, ses vaisseaux qui vont et qui viennent. Les cockpits étaient vraiment réussis, ces derniers remplaçant l'interface de jeu. Tout se faisait par le biais des écrans présents dans votre coucou, aussi, à chaque changement de vaisseaux, il fallait s'adapter à la nouvelle organisation de ce dernier. Une fois posé sur une planète ou autre, vous vous déplaciez grâce à une suite d'écran fixe, magnifiquement décorés. Chacun était unique selon le lieu où vous vous trouviez, possédant sa propre ambiance, ses propres animations, son propre univers visuel comme sonore.
Car les sons occupaient une place prépondérante. Un Space Opéra sans musique adéquate, c'est un peu comme avoir tous les numéros du tirage d'Euromillions, sans faire valider son ticket. Elles étaient là, entraînante, vous aidant à plonger un peu dans cet univers unique et si particulier des Wing Commander. On ne se rendait pas vraiment compte de sa présence au début du jeu, mais après quelques heures, il devenait clair que parcourir l'univers sans elle serait pure folie païenne.

Privateer fut LE Space Opera de mon enfance. Il offrait une liberté sans limite ou presque, un panel de choix tout simplement inégalé, couplé à des graphismes fabuleux pour le moment ainsi qu'une réalisation théâtrale. Un titre mythique, qui même aujourd'hui, n'a pas trouvé d'équivalent à mes yeux. Il y aurait bien Freelancer ou , mais le premier est trop simpliste et dirigiste, alors que le deuxième est bien trop complexe et bugé pour réellement s'amuser. Mais je ne désespère pas de trouver un jour le digne successeur de ce chef d'œuvre, et continue de croire qu'un concepteur ou un programmeur mettra en chantier un nouvel épisode de cette monstrueuse saga.

Quelques Liens :

Une page dédiée entièrement au jeu et ses secrets:https://www.classicgaming.cc/pc/privateer/gamedetails.php (301 - Moved Permanently).

La page Home Of The Underdog pour Télécharger le Jeu: https://www.the-underdogs.org/game.php?id=1271 (301 - Moved Permanently).

La page Wikipédia de l'univers Wing Commander: https://en.wikipedia.org/wiki/Wing_Commander_game_series

La page de Privateer Gemini Gold, un remake de Privateer à l'aide du moteur 3D Vega Engine :https://priv.solsector.net/ (301 - Moved Permanently).
Raphi Le Sobre
2006-02-03 18:41:54



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