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Rocket Jockey

Année : 1996
Editeur : Rocket Science Games
Genre : Sport Futuriste

Si les Sports Futuristes crées par les Jeux Vidéo existaient, Rocket Jockey tiendrait une bonne place dans le classement des plus violents.
Le principe est simple : Vous êtes installé sur ce qu’on pourrait qualifier de véhicule, à savoir une Fusée équipée de deux volets de direction et d’une paire de grappin, tout en tentant de remporter divers types d’épreuves. Une paire de grappin me direz-vous ? Eh oui, car pour faire tourner un engin qui a tout de la bombe volante et rien du véhicule, mieux vaudra maîtriser le maniement de ces petits câbles dans les virages…

L’ambiance du titre est originale. Il s’agit du futur, mais pas celui qu’on imagine à notre époque, plutôt celui des années 50. Un style très particulier, avec ses pubs pour une marque de gomina obscure, ses vaisseaux aux looks proches des fameuses Cadillac, Chevrolet ou autre Ford, et ses pilotes, habillés des fameux blousons de cuir style « bombardier », casque « en bol » visé sur le sommet du crâne et lunettes rivées sur les yeux pour la vitesse.

Le tout appuyé par la musique de Dick Dale, l’un des plus grands guitaristes des années 60, père du « surf rock » (dont découle le « Surfabilly » et l’un des meilleurs groupe du monde : les Red Elvises) et compositeur de la musique de Pulp Fiction. Autant dire un géant de l’histoire du Rock. Sa musique rajoute encore à l’ambiance « 50’s » du jeu, la rendant ainsi unique, mais surtout excellente.

D’un point de vue esthétique, il a bien vieilli. Si les textures sont grossières en général, elles n’empêchent en rien les Arènes d’être claires et nettes, par contre les personnages et leurs véhicules sont quant à eux bien cubiques. D’ailleurs, lorsque votre avatar est jeté à terre, son animation est plus que sommaire, mais si vous suivez un peu le principe du jeu, mieux vaut pour vous qu’il ne touche pas le sol, il est synonyme ici de mort assurée. M’enfin faut dire aussi que pour l’époque ses graphismes étaient largement à la hauteur, aujourd’hui on est élevé au Far Cry et autre HL², alors forcement on devient difficile…

Le coté pixélisé et cubique n’ampute pas le titre de son ambiance, et encore moins de son plaisir de jeu grâce aux différents styles de tournois. 3 styles d’épreuves vous attendent, à savoir :

-Rocket Race : Vous voila aux commandes de votre bolide pour remporter la course. Ici il vous faudra maîtriser au mieux vos fameux copains à câbles, car négocier un virage se fera souvent à l’aide d’un poteau placé là pour vous accrocher. Un mode de jeu sympa, surtout que tous les coups sont permis pour franchir la ligne le premier.

-Rocket Ball : Toujours sur votre bombe en puissance, vous devez cette fois-ci marquer des points en envoyant la balle dans les buts adverses. Si au début, le ballon est des plus classique, très vite vous aurez à manipuler des bombes de proximité ou autres explosifs extrêmement sensibles.

-Rocket War : Mon mod préféré, et pour cause : C’est bourrin ! Lâché dans une arène contre un ou plusieurs adversaires, à vous de les désarçonner avant de les traîner sur le sol, et de les finir en les catapultant contre murs, bombes, ou autres obstacles qui traînent ici et là. Un style violent, brutal, mais qui demande aussi de la précision, car pour que réussisse votre coup sur un ennemi en mouvement, voir pour accrocher un pauvre type alors qu’il passait à proximité de vous demande pas mal d’habileté…

Mais tout n’est pas rose, et il souffre de quelques lacunes.

Quelques bugs ennuyeux peuvent vous gâcher le jeu à certains moments. L’un d'entre eux est celui du contrôle du véhicule. Il arrive parfois qu’il se mette à virer dans une direction sans raison, ne s’arrêtant qu’une fois un obstacle heurté. Vient ensuite un bug d’affichage, qui de temps en temps empêche de chopper les pilotes collés contre les murs, entendez par là que les câbles ne peuvent pas les toucher, empêchant ces même gars de se déplacer pendant quelques secondes. Pour finir un bug d’IA, qui de temps à autre ne fait que vous fuir et ne tente pas de combattre, ce qui est pour le moins énervant quand ça dure…

Néanmoins, ces quelques défauts sont loin de planter le plaisir de jeu. Rocket Jockey reste un super titre, très fun, capable de tuer le temps comme un rien. Il reste cependant un titre où la violence est constante dans le principe, atténuée par l’absence de sang, mais qui reste bien présente lorsque, par exemple, vous traînez un pilote sur toute la piste.
Lors de sa sortie en 1996, il fut plombé par son absence de multi joueur. Dommage, car vu le potentiel qu’il possédait, jouer avec ses potes aurait entraîné des parties de folie.
Ce défaut est aujourd’hui compensé par la sortie d’un patch pour les parties en LAN, et croyez moi, presque 10 ans après sa sortie, il reste un grand moment de rigolade entre pote.

Jetez-y un œil à l’occasion !

Quelques Liens :

La Fiche Sur Home Of The Underdog : https://www.the-underdogs.org/game.php?gameid=2094 (301 - Moved Permanently).

Le lien vers un site possédant le patch LAN: https://dlh.net/cgi-bin/patdl.cgi?lang=ger&sys=pc&file=rjlanpch.zip (301 - Moved Permanently).

Quelques Cheats :https://www.gamewinners.com/DOSWIN/blrocketjockey.htm
Raphi Le Sobre
2005-08-30 16:21:02



jouer.orgCNIL n° 822436